Intervention de Sophie Auconie

Séance en hémicycle du lundi 13 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Cet amendement vise à revaloriser la contribution de l'État au fonctionnement des établissements agricoles privés temps plein, dont le Conseil national de l'enseignement agricole privé – CNEAP – est la principale fédération représentative.

Cette contribution au fonctionnement des établissements agricoles privés ayant passé un contrat avec l'État est définie par le code rural et de la pêche maritime, en référence au coût d'un élève dans l'enseignement agricole public. Depuis 2002, ce taux s'est écarté du coût réel d'un élève de l'enseignement agricole public, dont il ne représente plus que 64 %.

De nombreux établissements du réseau de l'enseignement agricole privés sont en grande difficulté économique et menacent de ne plus pouvoir remplir leurs missions de service public d'éducation pour les jeunes qu'ils scolarisent. Leur participation à la dynamique des territoires serait ainsi remise en cause.

La demande est de faciliter leur tâche sur le territoire en portant cette subvention à hauteur de 156 millions d'euros, soit 75 % du coût d'un élève dans l'enseignement public. Il faudrait 208 millions d'euros pour que ce soit 100 %.

Un lycée agricole, vous le savez, monsieur le ministre, est à la fois un lieu de formation initiale par voie scolaire et par apprentissage, mais également un agent économique et social : il maille le territoire, est souvent l'unique employeur de sa commune d'implantation et entretient le lien social avec la population dans des territoires ruraux parfois en déshérence.

Ces produits induits sont complémentaires de la réussite en termes d'insertion professionnelle, puisque plus de 94 % des jeunes trouvent un emploi dans les six mois qui suivent l'obtention de leur diplôme. Nous avons vu le constater, monsieur le ministre, lorsque nous nous sommes rendus à Égletons avec le Président de la République. Cet enseignement ne produit pas de chômeurs et crée, de fait, de la valeur largement supérieure à l'augmentation de la contribution demandée.

Cet amendement opère donc le transfert de 29 108 300 euros du programme 214 « Soutien de la politique de l'éducation nationale » vers le programme 143 « Enseignement technique agricole ».

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