Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du mercredi 8 juillet 2020 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 17 (amendements appelés par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Ces cotisations patronales et salariales ont été créées, autrefois, au terme d'un accord conclu pour faire en sorte qu'une partie de la rémunération des salariés soit socialisée afin de financer des mécanismes de solidarité collective.

Cependant, M. Woerth pose une question intéressante : comment accueillir sur le marché de l'emploi les quelque 400? 000 jeunes qui vont y arriver?? Nous, nous proposons de créer des sortes d'emplois-jeunes sur cinq ans rémunérés convenablement en CDI. Sans doute, ce n'est pas la panacée, mais ça peut être une solution temporaire. À partir du moment où l'État investit dans le service public ou dans l'éducation, il vaudrait mieux pour ces jeunes qu'il leur mette le pied à l'étrier. Ainsi, ils participeraient à l'effort national. Quant à vous, comme toujours, vous proposez des exonérations. Mais à force d'exonérer, il y aura de moins en moins d'argent pour le système social. Vous avez beau, tous, protester que vous ne voulez pas le détruire, à la longue, vous ne pourrez que finir par demander aux gens d'aller, comme aux États-Unis, prendre des assurances privées, soit pour le chômage, soit pour la sécurité sociale.

Les cotisations patronales ne sont pas de l'argent versé dans le tonneau des Danaïdes. Elles doivent au contraire servir, en cas de crise comme celle que nous traversons, à éviter que le pays ne plonge dans la pauvreté la plus totale…

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