Intervention de Damien Abad

Séance en hémicycle du mercredi 15 juillet 2020 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Annoncer une réforme, ce n'est pas faire la réforme. Les annonces pleuvent, les promesses fleurissent, mais les résultats font cruellement défaut. Que ce soit sur la laïcité, l'autorité de l'État, l'emploi ou encore les fractures territoriales, il est temps de remplacer les paroles par des actes, les discours par des décisions et les intentions par des réalités concrètes.

Où est passée la promesse de libérer le travail et la croissance ? Hélas, avant même que nous ne subissions la crise de plein fouet, la France enregistrait le vingt-quatrième taux de croissance sur vingt-huit au sein de la zone euro. Avant même la crise, la France était devenue la triste championne d'Europe des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques, devant les pays scandinaves. Sa dette dépassait même le seuil symbolique des 100 % de la richesse nationale. Avant même la crise, la France enregistrait l'un des pires déficits commerciaux d'Europe. La crise sanitaire n'excuse pas tout et ne doit pas faire perdre de vue la réalité de votre bilan, avant que les Français n'aient découvert l'existence du covid-19. Qui peut dire aujourd'hui que notre pays est plus prospère, plus sûr, plus fraternel et plus solidaire qu'il y a trois ans ?

Enfin, où est passée la promesse de changer notre façon de faire de la politique quand, trois ans plus tard, la défiance des Français envers les responsables politiques n'a jamais été aussi forte ? L'abstention atteint des sommets, la montée des extrêmes se poursuit dangereusement et le dépassement des clivages est une illusion d'optique qui vise à masquer la triste réalité d'une majorité La République en marche sans élus, sans racines, sans identité politique et sans troupes militantes.

1 commentaire :

Le 28/07/2020 à 01:10, conservateur6 a dit :

Avatar par défaut

"La montée des extrêmes" ! Ils nous sortent ça à chaque fois. Les extrêmes ne monteraient pas si M. Sarkozy avait bien fait son travail.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.