Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 16 juillet 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Effectifs en gynécologie médicale

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, merci pour cette question, qui est récurrente au sein de cet hémicycle parce qu'il est légitime de savoir comment est organisé aujourd'hui l'accès aux soins gynécologiques dans notre pays.

C'est une longue histoire que celle de la gynécologie médicale en France. Il y a un certain nombre d'années – je devais être interne à l'époque – il était même envisagé que la discipline disparaisse au profit des gynéco-obstétriciens, sachant que sur les quelque vingt formés chaque année, seuls six ou sept s'installaient en tant que gynécologues médicaux, les autres se dirigeant en particulier vers l'endocrinologie médicale.

La filière n'a pas été supprimée en raison notamment de la mobilisation des gynécologues médicaux et aussi d'un certain nombre de Françaises et de Français, et leur nombre n'a depuis cessé d'augmenter, année après année : en 2017, nous en étions à 64 gynécologues médicaux formés et nous sommes passés à 82 aujourd'hui. Dans le même temps, le nombre de gynécologues-obstétriciens a augmenté lui aussi. Ainsi, le nombre total de gynécologues en formation a triplé depuis 2012.

Vous avez raison de souligner qu'il s'écoule du temps entre le moment où la décision est prise d'augmenter une filière de formation et celui où l'on a suffisamment de professionnels sur le terrain. Néanmoins, des dispositions permettent déjà de favoriser l'accès des femmes de notre pays aux soins gynécologiques. Ainsi, un grand nombre de médecins généralistes sont formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. De même, les maïeuticiens, autrement dit les sages-femmes, sont habilités à suivre non seulement des femmes enceintes mais également celles qui ne le sont pas, dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme.

Enfin, vous évoquez à juste titre les cancers gynécologiques. Ils tuent : l'une des premières causes de mortalité de la femme jeune, c'est le cancer du col de l'utérus. Je rappelle donc qu'outre le dépistage, qui est fondamental, existe un moyen de prévention de ce cancer, à savoir la vaccination contre le papillomavirus.

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