Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du jeudi 23 juillet 2020 à 9h00
Débat d'orientation des finances publiques pour 2021

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

C'est là qu'intervient un autre facteur, qui est très redoutable et dont est victime l'Italie : l'effet boule de neige de la dette publique. En effet, la croissance en volume du pays est tellement faible que, cela s'ajoutant à l'inflation, la croissance nominale est inférieure aux taux d'intérêt et la dette devient insoutenable. Si, pour le moment, notre pays a réussi à éviter cette situation, je suis persuadé que nous ne sommes pas à l'abri. C'est là tout le défi de la politique budgétaire et financière. Il convient de trouver le dosage le plus efficace entre les dépenses, la dette et l'accroissement de la productivité et de la compétitivité du pays. Comme M. Le Maire l'a dit tout à l'heure, l'attention doit se concentrer sur la bonne dépense : une dépense sélective, une dépense d'investissement, une dépense d'avenir. Mais l'attention doit aussi – et cela, le ministre ne l'a pas dit – se concentrer sur la conséquence de cette dépense qu'est la dette, qu'il nous faut maîtriser.

Nous autres, députés du groupe Les Républicains, avons voté pour les trois collectifs budgétaires. Nous sommes parfaitement conscients que, dans les circonstances actuelles, en raison de la violence de la crise sanitaire, il faut tout faire pour préserver et renforcer notre potentiel de croissance. Cela passe par une augmentation des dépenses publiques – mais encore faut-il que ce soient les bonnes dépenses. Et cela passe par des baisses d'impôts – mais encore faut-il que ce soient les bonnes baisses d'impôts !

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