Intervention de Marietta Karamanli

Séance en hémicycle du mardi 14 novembre 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Accompagnement des victimes du terrorisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Monsieur le Premier ministre, la Nation a commémoré avec émotion les attentats du 13 novembre 2015. Commémorer signifie être en mémoire avec ceux qui ont alors été victimes du terrorisme dans notre pays et ceux qui, ces dernières années, l'ont été partout ailleurs où il a frappé.

Notre devoir de mémoire est guidé par le sentiment de devoir la justice aux nombreuses victimes ainsi qu'à leurs familles. Notre victoire, ici, contre ceux qui arment, nous la devons à notre rassemblement et à une volonté, partagée par l'ensemble des forces politiques et sociales, de réparer le mal fait et de lutter contre ceux qui le font.

Nos pensées vont tout d'abord aux victimes. Certes, il y a toujours, après les événements, une grande émotion ainsi qu'une forte mobilisation pour sauver et accompagner les victimes comme pour lutter, sur notre sol, contre les actes de guerre.

Nous savons aussi qu'avec le temps, l'émotion s'émousse et les victimes deviennent peu à peu des administrés qui doivent se battre pour continuer à vivre. Alors même que l'indemnisation se fait attendre, trouver un logement ou reprendre une vie professionnelle sont autant de gageures.

Alors que, jusqu'en juin 2017, un secrétariat d'État aux victimes était leur interlocuteur, la volonté de suivre et de coordonner leurs justes demandes n'a plus, depuis lors, d'incarnation politique.

Parallèlement, au plan international, la lutte contre les agresseurs – les Daech et autres – demande une coopération renforcée entre les États européens et une collaboration sans failles avec les États tiers, notamment du Moyen-Orient.

Ces derniers s'avèrent des partenaires engagés mais parfois fragiles, car mus par des mouvements internes contradictoires, en raison parfois d'une insuffisance démocratique.

Monsieur le Premier ministre, ma demande est double. Pouvez-vous tout d'abord nous dire si vous entendez créer un dispositif placé sous votre autorité et disposant des moyens nécessaires à la coordination, à l'accompagnement et à la juste réparation dus aux victimes du terrorisme ?

Pouvez-vous enfin nous indiquer quelles orientations diplomatiques fortes en matière de coopération avec les États eux-mêmes confrontés au terrorisme et devant en rendre compte à leurs populations vous entendez promouvoir, au côté du Président de la République, afin d'en convaincre nos partenaires européens ?

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