Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Séance en hémicycle du vendredi 31 juillet 2020 à 9h00
Bioéthique — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel, suppléant M Hervé Saulignac, rapporteur de la commission spéciale :

Comme vous le savez, le consentement au don d'organes après la mort obéit à la règle du consentement présumé : tous ceux qui n'ont pas dit qu'ils ne souhaitaient pas donner leurs organes sont considérés comme donneurs. Ce principe du consentement est le principe cardinal du droit du don.

Le projet de loi interdit aux majeurs protégés avec représentation à la personne de donner leurs organes de leur vivant, alors qu'il étend cette faculté à tous les autres majeurs protégés. Il s'agit en effet des personnes protégées les plus vulnérables, dont on estime qu'elles ne sont malheureusement pas, ou plus, en mesure de se décider pour elles-mêmes, et donc de consentir.

Le Sénat a adopté un amendement visant à ne pas appliquer le droit commun du prélèvement post mortem aux majeurs faisant l'objet d'une protection juridique avec représentation à la personne. La commission a considéré que c'était une mesure de cohérence avec ce que l'on a décidé pour le don du vivant. On considère donc que leur consentement éclairé ne peut être présumé. Effectuer des prélèvements dans ces conditions ne serait pas respectueux de leur personne. C'est pourquoi la commission a émis un avis défavorable.

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