Intervention de Brahim Hammouche

Séance en hémicycle du vendredi 31 juillet 2020 à 21h30
Bioéthique — Article 19 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Les arguments que j'entends sont au contraire complémentaires, puisqu'ils tendent tous à alimenter les énergies permettant d'intégrer les différences.

Les parents savent la valeur de la différence, en l'occurrence celle de cet enfant, et l'assument pour l'accompagner, étant alors dans quelque chose qui a du sens. Mais il y a le stress, la culpabilité, la souffrance, l'angoisse, voire la dépression, tous ces éléments de l'ordre du psycho-affectif dont la survenance doit pouvoir être prévenue par une prise en charge. J'ai déjà rappelé à cet égard les chances de succès.

Et puis, outre l'obligation de moyens, il y a l'obligation d'informer. Peut-on s'en dispenser ? Habermas a été cité. Je l'ai bien lu, notamment ses écrits sur la communication qui ne sont en rien contradictoires avec ce que je viens de dire. Mais nous devons fournir les moyens d'informer. « Attention, je n'aime pas trop ce que je vois à l'échographie, il faudrait aller plus loin dans l'examen, madame, monsieur », disent souvent les médecins. Et il faut donner aux professionnels la possibilité de le faire, le plus tôt sera le mieux.

Enfin, j'ai bien noté que le Gouvernement propose qu'une étude sur le sujet soit menée dans le cadre du Programme hospitalier de recherche clinique national, le PHRC ; mais il s'agirait d'une étude prospective randomisée. Pour celles et ceux qui ne sauraient pas ce que cela signifie, j'indique que l'on pourra ainsi remplacer la liberté de choisir du couple par l'aléatoire, que ce soit en simple ou en double aveugle.

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