Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 16 septembre 2020 à 21h30
Conseil économique social et environnemental — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Ces amendements poursuivent un double objectif.

Ils visent d'abord à simplifier la nouvelle rédaction de l'article 3 en supprimant la condition des « trente départements ou collectivités d'outre-mer », tout en ayant à l'esprit que le droit de pétition doit rester représentatif et la saisine non abusive pour ne pas être transformée en moyen de contestation systématique de l'action de l'exécutif en place.

Ils permettent aussi de rappeler que notre société n'a jamais été autant fracturée. Les Français ont plus que jamais besoin de faire entendre leur voix pour renouer avec notre système démocratique que beaucoup estiment défaillant. Dans un tel contexte, les pétitions permettent de répondre à ce besoin des Français de voir leurs institutions se pencher sur les problèmes qui les préoccupent et de manifester leurs opinions sur telle ou telle mesure prise ou envisagée par le Gouvernement ou le législateur. Or, en l'état actuel des choses, c'est quasi impossible. En effet, le seuil de 500 000 signataires, prévu jusqu'à présent, n'a été atteint qu'une seule fois, en février 2013, par des opposants au mariage pour tous qui demandaient l'ouverture d'un débat sur ce sujet – cette demande leur a d'ailleurs été refusée. Abaisser le nombre de pétitionnaires permettant de saisir le CESE participerait à renouer le dialogue entre l'État français et son peuple.

L'amendement no 82 vise à remplacer « 150 000 personnes domiciliées dans au moins trente départements ou collectivités d'outre-mer » par « 400 000 personnes ». L'amendement no 83 propose d'abaisser ce seuil à 300 000 personnes.

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