Intervention de Frédérique Vidal

Séance en hémicycle du lundi 21 septembre 2020 à 21h30
Programmation de la recherche — Article 1er et rapport annexé

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :

Il s'agit d'une question importante : les enseignants-chercheurs peuvent éprouver un besoin de se ressourcer, de se replonger complètement dans le monde de la recherche.

Pour que ce soit clair pour tout le monde, je précise que, si la durée annuelle du travail est de 1 600 heures, la majorité d'entre nous en faisons beaucoup plus. Les enseignants-chercheurs ont un un mi-temps d'enseignement, et doivent précisément 192 heures équivalent travaux dirigés, devant les étudiants, c'est-à-dire qu'un peu plus de 600 heures sont consacrées à l'administration, à l'encadrement, à l'accueil ou à l'orientation des étudiants, bref, à toutes les missions extrêmement nobles de l'enseignement supérieur, qui accompagnent les missions de recherche.

Plutôt que d'ajuster le nombre d'heures d'un service complet, nous avons fait le choix de prévoir une extension des dispositifs qui permettent de prendre l'équivalent d'une année sabbatique, donc de consacrer une année complète à la recherche : davantage de délégations au CNRS, davantage de membres de l'Institut universitaire de France – IUF – , davantage de congés pour recherches ou conversions thématiques – CRCT. C'est une demande exprimée par un certain nombre de nos collègues, notamment dans les disciplines de sciences humaines et sociales. Pour eux, ce sont ces temps de respiration qui sont importants, car ils permettent aussi de voyager, d'aller rencontrer des collègues, de participer à des colloques internationaux. C'est la voie que nous avons privilégiée.

Avis défavorable.

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