Je tiens d'abord à remercier Mathilde Panot qui, loin d'avoir tenu un propos caricatural, a exprimé une contestation de fond, en ne s'appuyant du reste pas seulement sur le projet de loi que nous examinons aujourd'hui, mais sur plusieurs lois que vous avez fait débattre et voter dans cet hémicycle et qui, mises bout à bout, affaiblissent l'État, abaissent ses capacités d'action et confient au marché les clés de la réponse à des problèmes qui relèvent normalement de l'intérêt général et de l'intervention publique. Ce n'est ni faux ni caricatural de vous dire que tout, depuis le début de la législature, montre d'une manière cohérente à quel point vous n'aimez pas l'État. Ce n'est pas votre philosophie : vous voulez l'affaiblir au bénéfice du secteur privé, que vous pensez paré de toutes les vertus pour répondre aux problèmes de notre société.
On aurait pu imaginer qu'après la crise du covid-19, vous changeriez de paradigme…