Intervention de Sophie Beaudouin-Hubiere

Séance en hémicycle du lundi 28 septembre 2020 à 16h00
Accélération et simplification de l'action publique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Beaudouin-Hubiere :

Évidemment, des mesures moins consensuelles figurent également dans le texte – nous en avons tous entendu parler. Les débats nourris qui nous ont animés en commission spéciale sur la question du recrutement à l'ONF ont montré les divergences entre ceux qui considèrent que le statut doit être préservé coûte que coûte, et les autres – dont je suis – qui pensent que les missions des agents de cet organisme peuvent être effectuées par des contractuels. Nos échanges ont mis en lumière notre grande préoccupation s'agissant de la forêt française, qui excède le cadre de la loi ASAP. En revanche, celle-ci traite bien, à l'article 33, le problème du recrutement. Vous savez comme moi qu'il est particulièrement compliqué de faire venir des fonctionnaires dans les territoires, notamment d'outre-mer : pouvoir recruter et former localement des agents pour nos forêts, que ce soit à Verdun ou en Guyane, est donc une avancée.

J'aimerais également dire un mot sur les critiques que j'ai entendues, ici et là, concernant l'objet même du projet de loi, que certains se sont laissés aller à qualifier de fourre-tout. Permettez-moi d'abord de vous faire remarquer que j'y vois le symptôme d'une schizophrénie typiquement parlementaire : en effet, dans le même temps, beaucoup s'en sont donné à coeur joie pour amender dans tous les sens, oubliant parfois même que nous parlions de simplification, et cherchant à utiliser ce véhicule législatif pour introduire ici une nouvelle contrainte, là une nouvelle obligation.

Plus sérieusement, je veux bien qu'il soit surprenant de traiter dans un même projet de loi des sujets aussi variés que les installations industrielles, la vente en ligne de médicaments, l'organisation des chambres d'agriculture ou même le service national universel. Croyez-moi, je ne sais parfois moi-même plus où donner de la tête – à moins que ce ne soient les débats sur l'éolien qui m'aient défrisée !

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