Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du jeudi 1er octobre 2020 à 21h30
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Après l'article 1er bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je reprendrai à mon tour le chiffre rappelé par Christophe Blanchet : 80 % des clusters détectés cet été – je ne prétends pas que les conditions sont identiques aujourd'hui, car il est vrai que les choses évoluent et que la situation peut changer – sont dus à des fêtes ou à des rencontres familiales ou amicales. Ils se sont donc développés dans un cadre qui n'est pas comparable à certains établissements recevant du public, où les conditions sanitaires et de contrôle sont assez strictes.

Je comprends très que l'on ne puisse pas rouvrir ces établissements à l'aveugle – toute personne responsable le comprend. Mais donnons au moins quelques gages, permettons un peu d'expérimentation ! Il est possible, dans un certain nombre de secteurs, en respectant un protocole sanitaire strict, de tendre la main aux professionnels, de leur montrer qu'on peut ouvrir les yeux et être compréhensif, tout en faisant attention, évidemment, à ce que de nouveaux foyers ne se déclarent pas. Vous n'envoyez, à l'heure actuelle, aucun signal de ce type. Nous essayons, par ces amendements, d'appeler votre attention, qui semble bien faible. Même si je reconnais volontiers les efforts financiers consentis par le Gouvernement, ils ne suffiront pas.

Ce que nous voulons éviter, c'est l'effet d'éviction : en ne contrôlant pas les rassemblements, en ne permettant pas à certains établissements d'ouvrir, on renvoie à la périphérie, comme souvent, des événements qui pourraient se dérouler de façon moins dissimulée. C'est cet effet d'éviction qui nous paraît particulièrement dangereux.

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