Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du lundi 5 octobre 2020 à 16h00
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

En écoutant M. le ministre et M. le rapporteur, je repensais à cette phrase d'une personnalité qui, certes, ne se rattache pas à la même tradition politique que vous – n'y voyez pas un rapprochement éhonté : « Il n'y a pas d'alternative », avait lancé Margaret Thatcher, qui aurait pu ajouter : « Fermez le ban ! »

Monsieur le ministre, vous avez cité Jaurès : « Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel. » Nous avons fait l'effort, humble – comme nous y a invités à l'instant le porte-parole du groupe centriste – de comprendre le réel et de chercher les voies qui permettent de concilier d'une part la performance économique d'une filière dont nous sommes fiers et qui doit prendre sa part dans la sécurité alimentaire française et dans le récit alimentaire mondial, d'autre part le respect de chaque travailleur de la terre, qu'il soit paysan, planteur ou travailleur des usines, et enfin le respect de la biodiversité, que nous pouvons considérer ensemble comme notre assurance-vie. Nous croyons profondément que c'est possible.

Nous avons cherché les voies d'une solution alternative à la réautorisation des néonicotinoïdes. Vous m'accorderez, monsieur le rapporteur, qu'il est pour le moins paradoxal d'affirmer – même si cela vous a valu des applaudissements – que cette loi prévoit la fin des néonicotinoïdes dans trois ans alors que cette interdiction, votée en 2016, est en vigueur depuis deux ans.

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