Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du lundi 5 octobre 2020 à 16h00
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Finalement, vous êtes pour nous une source d'inspiration. Vous réinventez la chanson populaire : « Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. »

Un pas en avant, c'était il y a trois ans, lorsqu'Emmanuel Macron postait un tweet promettant l'interdiction du glyphosate. Deux pas en arrière, c'est le glyphosate qui nous empoisonne toujours, le Président de la République qui refuse son interdiction et qui autorise en plus la réintroduction d'un autre pesticide mortifère pour notre santé et nos écosystèmes, les néonicotinoïdes.

Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. Un pas en avant, c'était en 2016, quand Barbara Pompili, alors secrétaire d'État chargée de la biodiversité, défendait dans l'Hémicycle l'interdiction de ces pesticides tueurs d'abeilles, qui fut votée à deux voix près. Deux pas en arrière, c'est la même Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, qui en autorise aujourd'hui la réintroduction contre l'avis des Français. Madame Pompili, on se demande bien ce que le Gouvernement vous a promis contre un tel revirement. Mais attendez : où est Mme Pompili ? La voyez-vous ? Peut-être ne veut-elle pas qu'on la voie avaler son chapeau !

Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. Vous êtes les premiers à nous dire qu'il faut écouter la science et les experts. Écoutons donc la science : 1 200 études ont prouvé les effets désastreux des néonicotinoïdes sur les abeilles, sur l'eau, sur les sols et sur la santé humaine. Vous vous asseyez sur vingt ans d'études scientifiques. Pour vous, la science s'arrête là où les lobbies s'activent.

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