Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du lundi 5 octobre 2020 à 16h00
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Chers collègues, j'ai pris très tard conscience de la question environnementale, et je le dis toujours avec une forme d'humilité. J'ai été marqué par un texte que je voudrais vous lire ; il est attribué au chef Seattle, date de 1854, et dit ceci : « nous le savons : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Toutes les choses sont liées entre elles, comme le sang est le lien entre les membres d'une même famille. Nous ne tissons pas la toile de la vie, nous n'en sommes qu'un fil. Ce que nous faisons à la toile, nous le faisons à nous-mêmes. Toutes les choses sont liées entre elles. »

C'est cette pensée qui m'animait quand, le 13 mai 2008, je suis monté à la tribune pour défendre ce que l'on appelait à l'époque une question préalable, dont l'équivalent actuel est la motion de rejet préalable. Je défendais alors l'exigence de retirer un projet de loi relatif aux organismes génétiquement modifiés – OGM. Je l'avais fait le pistolet sur la tempe, parce que les céréaliers de ma circonscription me disaient : « Dédé, tu vas nous tuer ! Tu vas nous tuer, si nous n'avons pas les OGM face à la concurrence internationale. » À l'époque, alors que la majorité UMP était beaucoup plus cadenassée que la vôtre – il y avait 271 votants sur cette question préalable – , ma motion avait été adoptée à une majorité de 136 voix contre 135, ce qui avait entraîné le rejet du texte – même s'il est ensuite revenu sous une forme atténuée.

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