Intervention de Hubert Wulfranc

Séance en hémicycle du lundi 5 octobre 2020 à 16h00
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

À nos yeux, votre décision est assez logique ; elle accompagne la libéralisation de 2017. Cela n'a rien d'étonnant de la part d'un gouvernement de droite, même si la jaunisse doit vous donner quelques suées.

Rappelons cet impératif : le marché du sucre, c'est la libéralisation de 2017 ; c'est la surproduction accompagnée d'une restructuration au pas de charge ; c'est la chute des prix au planteur et c'est une obligation de rendement maximum. Résultat : la betterave ne paie plus. 20 euros la tonne ! Ça licencie dans la filière. On a cité les usines de Bourdon, de Toury, de Cagny, d'Eppeville ; aujourd'hui même, dans Le Monde, on apprend que l'usine d'Erstein est en activité partielle et tend vers la fermeture ; la distillerie de Deulep a fermé et l'usine de déshydratation de Puisieulx est mise sous cocon – retenez l'expression.

Quelle a été jusqu'ici la réponse des pouvoirs publics ? Rien. Et voilà la jaunisse, un aléa qui fait mal : alors, on décide de recourir à une dérogation déjà systématiquement demandée par onze pays européens depuis 2016. Quel aveu de double langage, après que les industriels de la betterave ont multiplié les pressions contre la loi de 2016. Ce serait un tour de force, disent les chercheurs eux-mêmes, de trouver un remède à la maladie endémique de la jaunisse d'ici à 2023.

C'est un texte sans garantie sociale pour les planteurs, pour les salariés de l'industrie sucrière et pour la biodiversité.

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