Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du mardi 6 octobre 2020 à 21h30
Restitution de biens culturels à la république du bénin et à la république du sénégal — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Le regretté chef d'État burkinabé Thomas Sankara disait : « Il faut apprendre à l'enfant à être d'abord et avant tout un être social, c'est-à-dire un homme et non un individu. » Au travers de ce projet de loi relatif à la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal, c'est bien de cela dont il s'agit : former et instruire les jeunesses africaines, comme s'y était engagé le Président de la République Emmanuel Macron devant les étudiants de l'université de Ouagadougou en novembre 2017.

C'était également l'objectif des amendements que je souhaitais déposer, mais qui ont été déclarés irrecevables. Or le burnous de l'émir Abdelkader prend aujourd'hui la poussière dans les réserves du musée de l'armée, comme bien d'autres objets et oeuvres culturelles qui mériteraient une meilleure exposition.

La publicité qui résulterait de sa restitution, comme ce fut le cas de celle, en juillet dernier, des crânes des résistants algériens, servirait deux objectifs. Le premier est de mieux faire connaître aux générations des deux rives de la Méditerranée la personnalité exceptionnelle de l'émir Abdelkader, lui qui fut à la fois un héros de la résistance et de la décolonisation de l'Algérie lors des batailles de la Macta, du Sig et de Sidi-Brahim, et élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur par la France, notamment pour sa protection des chrétiens de Syrie. Et le second est d'ouvrir un dialogue serein avec nos partenaires algériens sur la question mémorielle, alors que le Président de la République déclarait encore vendredi dernier aux Mureaux que des traumatismes ne sont toujours pas réglés.

Ouvrons donc paisiblement le débat, d'autant plus que nos discussions en commission ont attesté d'une volonté partagée en la matière.

Et je remercie donc M. le ministre délégué de bien vouloir me répondre sur cette question du burnous d'Abdelkader.

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