Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du mercredi 7 octobre 2020 à 15h00
Adaptation au droit de l'union européenne en matière économique et financière — Article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Le forçage génétique est une technique qui va plus loin que les modifications mises en oeuvre pour les OGM, les organismes génétiquement modifiés, car, si ces dernières s'éteignent à la fin de la vie de la plante ou de l'être vivant modifié, ou ne peuvent être transmises à sa descendance, les transformations de gènes opérées par la technologie du forçage génétique pour résister à certains herbicides ou induire des comportements différents chez un animal ou une plante se transmettent de génération en génération. On approche de Frankenstein ! L'homme peut désormais changer la nature et son rapport au vivant.

Monsieur le ministre de l'agriculture, je salue votre arrivée parmi nous. La retranscription des directives européennes dans la loi dont nous débattons cet après-midi comporte le risque de laisser subsister une faille permettant à certains d'opérer des transformations génétiques qui pourraient même être durables. Une population de moustiques, par exemple, n'aurait plus du tout ses gènes originels et, en quelques générations, sur un territoire, l'ensemble des moustiques seraient porteurs de ce nouveau gène introduit par l'homme au moyen du forçage génétique.

Ce processus est très dangereux et nous ne disposons à ce propos d'aucune étude d'impact. L'amendement tend donc à permettre à la représentation nationale d'appliquer le principe de précaution afin de ne pas entraîner la France vers ce risque très important.

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