Intervention de Julien Dive

Séance en hémicycle du jeudi 8 octobre 2020 à 22h00
Conditions de vie des animaux — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Pas moins de 153 enquêtes sont actuellement ouvertes, dans plus de la moitié des départements français, sur les mutilations de chevaux qui touchent depuis cet été notre pays et qui ne laissent personne indifférent. Quels que soient leur race ou leur âge, les images d'animaux mutilés ou maltraités ont convaincu les derniers récalcitrants de la nécessité d'encadrer plus fermement le bien-être animal, un concept encore inexistant il y a peu dans le débat public.

Les mutations des territoires, l'intensification des productions animales, l'évolution des connaissances scientifiques expliquent en partie pourquoi les citoyens demandent que la sensibilité de l'animal soit mieux prise en considération. Au-delà des aspects émotionnels ou scientifiques, cette question revêt une réelle dimension éthique. Sauvage, domestique ou de compagnie, l'animal est créateur de liens sociaux et parvient à remettre de la simplicité dans une société parfois caractérisée par sa complexité.

Dans ce contexte, des débats paradoxaux peuvent survenir, du fait de la difficulté à cerner le statut de l'animal, sa réalité physiologique et sa place auprès des hommes. Sans tomber dans l'excès au risque d'anthropomorphisme, nous avons tous la responsabilité de protéger l'être vivant. Éducation, civisme et moralisation de la commercialisation des animaux sont les trois piliers sur lesquels repose le bien-être animal, aussi bien domestique que sauvage.

C'est pourquoi je m'engage à soutenir le bien-être animal en votant, sans difficulté, pour la fin programmée de la captivité des animaux sauvages dans les cirques itinérants. En effet, les conditions qu'on leur impose dans ce type de cirque sont incompatibles avec leur mode de vie et provoquent un stress considérable qui participe à la fragilisation de leur bien-être. Le public ne délaissera pas les chapiteaux si le Gouvernement s'engage de son côté à déployer les moyens nécessaires pour accompagner les éleveurs et dresseurs dans cette transition nécessaire. Il est possible de sensibiliser et de divertir le public grâce à des spectacles, aussi plaisants que précieux, qui n'incluent pas d'animaux sauvages. Cela permettrait à la France de rattraper son sérieux retard en la matière.

De même, je suis prêt à soutenir l'interdiction des élevages et des abattages de visons pour leur fourrure. Nous avons changé d'époque et sommes capables aujourd'hui de reconnaître que certaines situations subies par les animaux élevés uniquement pour leur fourrure ne sont plus acceptables.

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