Intervention de Laurent Saint-Martin

Séance en hémicycle du lundi 12 octobre 2020 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, rapporteur général :

La relance consiste donc à soutenir les ménages, qui se sont constitué une épargne de précaution importante pendant le confinement. Elle consiste également à faire repartir les entreprises et donc à protéger l'emploi. En tant que rapporteur général du budget, je vous le dis, ma première boussole sera l'emploi – vous le vérifierez régulièrement lors des avis que je donnerai sur les amendements. Dans ce domaine, le Gouvernement anticipe un fort rebond l'année prochaine, même si la situation des entreprises demeure incertaine. Enfin, elle consiste à reprendre les investissements publics, ce qui rend le plan qu'il nous est proposé d'examiner sans précédent.

Chacun doit s'approprier le plan de relance de notre pays. Et comme pédagogie est affaire de répétition, après Bruno Le Maire je cite à mon tour le site internet planderelance. gouv. fr : chaque Français, chaque entreprise doivent le visiter pour voir les mesures qui lui sont destinées.

Car ce budget est historique par son ampleur : 100 milliards d'euros sur deux ans, soit quatre points de PIB ; cela n'a jamais été fait. Cette somme se décline en 78 milliards de financements directs par l'État, les organismes de sécurité sociale et les institutions financières publiques, 20 milliards de baisses d'impôts et 2 milliards d'euros de garanties.

Le plan comprend trois piliers, que les Français connaissent désormais. Le premier est celui du verdissement de notre économie, avec la rénovation énergétique de l'immobilier, le soutien à la biodiversité et à l'économie circulaire, ou encore la transition agricole. Ce premier pilier sera d'ailleurs assorti du budget vert, que nous avons créé cette année. Il s'agit d'une méthodologie innovante – nous sommes le premier pays européen à la pratiquer – qui démontrera objectivement que notre budget est particulièrement favorable à la transition écologique, et a fortiori le plan de relance.

Le deuxième pilier est celui du renforcement de la compétitivité des entreprises. En effet, plus qu'un soutien conjoncturel, ce plan doit susciter des mutations profondes de l'économie française. Il serait d'ailleurs totalement absurde d'opposer le verdissement à la compétitivité. Réaliser la transition écologique, ce n'est pas donner un coup de pinceau vert pour que les entreprises puissent s'affirmer écologiques. Non, investir dans la transition écologique, c'est créer les emplois de demain, comme nous le faisons dans certaines filières, à l'instar de l'hydrogène.

Quant au troisième pilier, il s'agit de la cohésion sociale – et vous savez que j'y tiens. Il est incontournable pour soutenir les publics fragiles.

Aussi ce plan de relance, dans sa globalité, porte-t-il une très grande ambition : celle d'un pays qui veut sortir de la crise et investir dans son avenir.

Pour l'année 2021, nous commençons donc aujourd'hui l'examen d'une première traduction de ce plan de relance. Il s'agit de 57 milliards d'euros, avec 36 milliards d'euros d'engagements dans la mission « Plan de relance », pour laquelle M. le président de la commission et moi-même sommes rapporteurs spéciaux ; 11 milliards dédiés au quatrième programme d'investissements d'avenir ; et 10 milliards issus de la baisse des impôts de production.

Ces sommes permettront de soutenir à la fois les entreprises, l'investissement et l'emploi, et de renforcer le pouvoir d'achat des ménages. Je m'arrête un instant sur ce dernier point : notre action en la matière s'inscrit dans la continuité des budgets précédents. Trouvez-moi un quinquennat récent au cours duquel autant aura été fait pour le pouvoir d'achat des ménages !

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