Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du jeudi 15 octobre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Article 3 (précédemment réservé)

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

Quand j'entends l'immense confusion qui s'exprime dans cette assemblée, c'est un motif de fierté, pour nous tous, que de savoir tenir une direction économique, de ne pas en changer tous les quatre matins, et d'obtenir des résultats.

Aujourd'hui, comme depuis le premier jour de la crise économique, nous voulons soutenir massivement les secteurs les plus touchés. Je crois que chacun – entrepreneurs, PME, TPE, artisans, commerçants, indépendants – a conscience que nous sommes à ses côtés dans cette crise. Comme l'a indiqué hier soir le Président de la République, nous continuerons à l'être et, s'il le faut, nous renforcerons les dispositifs, nous serons plus présents encore pour les entreprises touchées par la crise économique, victimes de la crise sanitaire. Entreprises du secteur de l'hôtellerie et de la restauration, cafés, entreprises de la culture, de l'événementiel, du sport : si elles ont davantage besoin de nous, nous serons encore davantage auprès d'elles.

Mais, dans le même temps, nous voulons préparer l'avenir des Français, car il se joue maintenant. À la sortie de la crise, il y aura des gagnants et des perdants ; des nations, des continents en sortiront plus forts, d'autres plus faibles. Nous, nous voulons que la France en sorte plus forte, et c'est bien pour cette raison que la baisse des impôts de production est un impératif absolu. Tous ceux qui croient en l'industrie, en la relocalisation, en la reconquête industrielles de notre pays devraient avoir à coeur de soutenir cette baisse.

Monsieur Ruffin, vous avez fait de grandes déclarations, mais, outre les faits, les chiffres sont têtus. Avec des impôts de production représentant 3,7 % des charges des entreprises industrielles, alors qu'ils ne sont que de 0,9 % dans les autres pays européens, soit quatre fois moins, il n'y a aucune chance de réussir la relocalisation industrielle. Si nous voulons réussir, si nous voulons avoir des usines, des ouvriers, …

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