Intervention de Fabien Roussel

Séance en hémicycle du jeudi 15 octobre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Article 3 (précédemment réservé)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Deuxième chose : une concurrence déloyale s'installe, au sein même des pays de l'Union européenne, entre les ouvriers. On voit ainsi des entreprises comme Bridgestone, qui préfère investir en Hongrie et en Pologne et ferme des sites en France sous prétexte que le coût de travail serait trop élevé. Ce qui les intéresse, c'est le capital et elles vont chercher l'argent ailleurs au lieu de faire travailler les salariés français. Renault, qui fait la même chose, reçoit des milliards d'euros d'argent public. Renault investit en Roumanie et en Slovénie pour fabriquer des petits véhicules électriques qui pourraient être produits ici, en France !

Vous dites que la baisse des impôts de production sert à relocaliser, mais ça ne fait pas revenir les usines en France. Les entreprises délocalisent à tout-va : elles vont verser encore plus de dividendes pour gaver leurs actionnaires encore et encore. Comment se fait-il que Renault, qui délocalise, continue de recevoir des aides publiques et bénéficie encore l'année prochaine de votre baisse des impôts de production ? Pourquoi Total ou Sanofi vont-ils eux aussi en bénéficier alors qu'ils suppriment des emplois, tout en continuant à verser des dividendes ?

N'avez-vous pas l'impression qu'il y a un jeu de vases communicants entre l'argent des contribuables, ces entreprises et les actionnaires ? Ces dividendes, c'est nous qui les payons, alors même que ces entreprises licencient. C'est la double peine !

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