Intervention de Sébastien Leclerc

Séance en hémicycle du jeudi 16 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission Économie (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Leclerc :

J'ai l'honneur de défendre cet amendement dont le premier signataire est M. Viala.

La seule technologie qui fasse sens et qui permette aux territoires, en particulier les moins bien équipés à l'heure actuelle, d'aborder l'avenir avec optimisme est celle qui consiste à amener la fibre optique dans chaque prise, qu'elle soit résidentielle ou professionnelle. C'est à ce prix et à ce prix uniquement que l'on établira une véritable équité entre les territoires, et surtout, entre nos concitoyens. Aucune autre alternative technologique n'est viable, puisque toutes obèrent les possibilités d'évolution ultérieure et privent à terme les utilisateurs d'usages qui se développent sans cesse et qui couvriront tous les champs possibles – domotique, services à la personne, maintien à domicile des plus âgés ou des plus fragiles.

Ce constat étant fait, il est primordial que le Gouvernement se dote d'un plan ambitieux pour la couverture numérique nationale, sans qu'aucune zone n'en soit exclue. Il semble cependant que l'ensemble des crédits de ce plan a déjà été décaissé. Où se trouvent alors les crédits censés financer les grandes annonces presque quotidiennes de l'exécutif concernant l'ambition de relier au numérique la totalité des territoires de notre pays ? Comment les collectivités territoriales qui se sont engagées dans la mise en oeuvre de réseaux d'intérêt public – RIP – vont-elles assurer les avances de trésorerie ?

Si le PLF annonce une mise en oeuvre en 2020, le Premier ministre, lui, parle de 2022 et le Président de la République, le Gouvernement et le rapport des deux parlementaires chargés du dossier, de 2025. Si tel est le cas, il est nécessaire de débloquer certains crédits afin de maintenir ce plan jusqu'à l'horizon 2025.

Néanmoins, les territoires ruraux n'attendront pas toutes ces années pour accéder au numérique. Cette couverture numérique est essentielle à leur survie, à leur dynamisme et à leur développement. Il n'est pas envisageable de penser que des professionnels souhaitent poursuivre ou implanter leur activité dans une zone dépourvue d'internet et de téléphonie mobile.

La lutte contre le chômage et la désertification de nos campagnes, et de façon plus large, la revitalisation des territoires ruraux passent aussi par le développement du numérique sur l'ensemble de notre pays. Il n'est pas acceptable que les usagers habitant dans les territoires ruraux ne puissent pas bénéficier des avancées technologiques au même rythme que les autres usagers.

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