Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 26 octobre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Alors que Montpellier concentre à elle seule 74 % des étudiants de l'académie, Béziers n'en accueille que 1,4 %. Partant de ce constat, mon amendement d'appel a pour objet de souligner la nécessité d'aider les antennes universitaires situées dans les villes moyennes, ce qui est avant tout une question de volonté politique. Si vous enlevez 10 000 étudiants à Toulouse ou à Montpellier, cela ne change rien à la vie de ces communes, mais si vous ajoutez 10 000 étudiants à une ville moyenne comme Béziers, cela change tout pour la ville et pour l'agglomération.

Or certaines filières sont très demandées : étudier les lettres ou la psychologie à Béziers, c'est très bien, mais des filières spécifiques comme celles des métiers du vin, de l'aide à la personne ou encore des métiers du tourisme seraient bien plus adaptées aux besoins de formation locaux – elles sont même absolument indispensables, et je ne comprends pas pourquoi l'État ne les met pas en place. L'ouest du département de l'Hérault est gravement touché par le chômage – son taux y atteint 19 %, contre 14 % en moyenne pour la France, et plus de 8 000 offres d'emploi ne sont pas pourvues dans le bassin d'emploi. Il apparaît donc tout à fait nécessaire de remédier à ce décalage.

L'antenne biterroise Du Guesclin n'a été construite qu'à moitié, et on ne demande qu'à réaliser la seconde partie. Par ailleurs, l'institut universitaire de technologie – IUT – , prévu pour accueillir 800 étudiants, n'en accueille aujourd'hui que 510, faute de moyens pour recruter des professeurs. C'est un appel à l'aide que je lance avec cet amendement : il faut vraiment aider les antennes universitaires des villes moyennes – et en ces temps d'épidémie de covid, un tel projet ne peut être que bénéfique pour le pays tout entier.

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