Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mardi 27 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Administration générale et territoriale de l'État ; sécurités ; contrôle de la circulation et du stationnement routiers

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur :

Il nous revient d'examiner à présent les crédits de missions placées sous mon autorité : « Sécurités » et « Administration générale et territoriale de l'État », et ceux du compte d'affectation spéciale « Contrôle de la circulation et du stationnement routiers ». Les crédits de la mission « Immigration, asile et intégration » seront quant à eux examinés ultérieurement.

Comme je l'ai fait voici quelques jours devant la commission des lois – quelques-uns d'entre vous l'ont évoqué – , je me commencerai par me réjouir des arbitrages rendus par le Premier ministre : une augmentation de crédits exceptionnelle – historique – de 1,4 milliard d'euros pour le ministère de l'intérieur. Cette augmentation relève des crédits ordinaires, ceux du projet de loi de finances en tant que tel, mais également du plan de relance, pour lequel le Gouvernement a engagé beaucoup de moyens, notamment en faveur du ministère de l'intérieur. Ce n'était pas a priori évident s'agissant d'un plan de relance économique ; 740 millions d'euros hors appel à projets ont été affectés à deux programmes : le 361, qui relève de la compétitivité, et le 362, qui relève de l'écologie. Depuis le début quinquennat, l'augmentation totale des crédits du ministère de l'intérieur s'élève à 2,7 milliards d'euros hors retraites, ce qui n'a pas de précédent.

Des moyens supplémentaires, pour quoi faire ? C'est l'objet des rapports nombreux, thématiques et fouillés du Parlement, qu'ils émanent de l'opposition ou de la majorité. Je rappellerai les trois priorités qu'avec la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, j'ai fixées aux femmes et aux hommes qui servent le ministère de l'intérieur. La première vise à imposer les valeurs de la République partout sur le territoire, notamment dans la lutte contre l'islamisme radical, cela dans la continuité du travail de mes prédécesseurs. Cela annonce le texte qui sera présenté l'année prochaine, par le biais duquel les moyens seront donnés aux agents du ministère de l'intérieur d'appliquer les dispositifs votés par le Parlement. Nous avons eu malheureusement l'illustration, avec l'ignoble assassinat de Samuel Paty, du fait que ces sujets restent tout à fait prégnants. Je l'ai rappelé à la presse nationale ce matin : pour la première fois depuis 2015, deux attentats se sont succédé en moins de trois semaines sur le sol national. La menace terroriste est très importante et les agents du ministère de l'intérieur sont en première ligne pour lutter contre celle-ci.

Avec l'augmentation des crédits des services de renseignement et le recrutement de 330 agents, la DGSI bénéficie d'une augmentation de 1 100 postes. Depuis qu'Emmanuel Macron est Président de la République, les moyens et les effectifs des services de renseignement ont été multipliés par deux. Ils s'ajoutent aux recrutements supplémentaires évoqués par le Premier ministre quelques heures après le conseil de défense de la semaine dernière. Il s'agit de cent emplois qui seront affectés à la lutte contre la haine en ligne et à la lutte contre l'islamisme politique et radical sur internet. Ces équivalents temps plein seront votés par le Parlement – je l'espère – dans le cadre d'un amendement au PLFR 4. Cinquante postes seront créés dès l'année prochaine, non pas sous plafond mais en plus des effectifs présentés dans le projet de loi de finances.

Le deuxième objectif est la lutte contre les stupéfiants…

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