Intervention de Marie Tamarelle-Verhaeghe

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

Après l'annonce du Président de la République sur l'importance de la santé et des mesures sanitaires, en particulier de la prévention pour nos jeunes, le sujet abordé par cet amendement est plus que jamais à l'ordre du jour.

Le manque d'attractivité du métier de médecin de santé publique à l'éducation nationale, que Mme la rapporteure spéciale rappelait tout à l'heure, est une priorité. Or celle-ci est défendue ici par soixante-six députés, venant de tous les bancs. Voilà plus de dix ans que la santé scolaire est en crise. La démographie médicale est catastrophique : nous avons perdu 20 % de médecins en cinq ans, pour seulement 57 % de postes occupés environ, soit un peu plus d'un sur deux. Les autres postes, eux, sont vacants. Regardez dans vos territoires, mes chers collègues : de la Dordogne au Val-de-Marne en passant par le Cher, il n'y a plus de médecins de prévention pour nos jeunes.

L'année dernière, un rapporteur a fait voter une demande de rapport à la Cour des comptes sur la situation de la santé scolaire. Et que dit-elle ? Bien entendu, elle ne résume pas la problématique à celle de la rémunération, même si cette dernière mériterait une véritable restructuration, mais répète clairement, comme cela a déjà été dit précédemment, que la revalorisation des salaires des professionnels est indispensable si nous voulons que le métier soit compétitif : un médecin de santé scolaire, qui a suivi une formation de santé publique, est payé 30 % moins cher qu'un médecin de santé publique de la fonction publique ; actuellement, avec les revalorisations de salaire, les internes, qui sortent tout juste de leurs études, ont parfois des salaires supérieurs à ceux d'un médecin entrant à l'éducation nationale ! Si ce n'est pas la seule problématique, elle reste donc néanmoins une question majeure.

Cet amendement reprend donc la recommandation de la Cour des comptes, selon laquelle 3 millions d'euros de revalorisation sont indispensables pour rendre cette profession plus attractive.

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