Intervention de Meyer Habib

Séance en hémicycle du jeudi 29 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

À cet égard, il faut, je le rappelle, une transparence totale et une vigilance renforcée concernant les bénéficiaires. Or je ne pense pas qu'à ce stade, le programme 209 satisfasse totalement ces exigences, et c'est pour moi une source d'inquiétude majeure.

On me signale régulièrement, et je constate moi-même, que des subventions sont allouées à des ONG palestiniennes aux liens plus que suspects avec des organisations terroristes et islamistes. Je vous ai saisi récemment, monsieur le ministre, du cas d'une subvention de 400 000 euros attribuée à un prétendu centre socioculturel Al Bustan, très trouble. De même, l'AFD apporte une aide de 232 000 euros à un projet d'irrigation géré par une structure liée – écoutez bien – au FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine, organisation terroriste responsable, entre autres, de l'attentat de la rue Copernic à Paris, il y a précisément trente ans.

À l'heure où notre pays est touché dans sa chair, il n'est pas acceptable qu'on se fourvoie dans des programmes liés de près ou de loin à des organisations terroristes, même indirectement et, dirais-je, involontairement ! Je saisis l'occasion pour témoigner à mon tour mon émotion, ma tristesse et toute ma solidarité avec les victimes du terrible attentat de Nice, mais aussi pour exprimer ma colère, que vous partagez, j'imagine.

Autre point d'attention essentiel : la politique d'aide au développement doit être un instrument de lutte contre l'immigration illégale, notamment en provenance d'Afrique. Il faut renforcer drastiquement la lutte contre ce fléau. Monsieur le ministre, le boucher barbare qui agi ce matin à Nice, Brahim A. , était un clandestin tunisien, âgé de 21 ans, repêché en Méditerranée par un bateau de secours italien le 20 septembre dernier. Il avait débarqué à Lampedusa ou à Bari – cela reste à vérifier – et avait fait l'objet, en Italie, d'un arrêté d'expulsion.

Je le répète, une plus forte conditionnalité doit être établie afin que les pays bénéficiaires coopèrent pleinement pour endiguer les flux migratoires et s'engagent d'une part à éradiquer les causes racines de ces migrations, notamment la corruption ou le terrorisme, d'autre part à prendre en charge leurs nationaux expulsés.

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