Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du vendredi 30 octobre 2020 à 15h00
Mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières — Motion de rejet préalable

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Puisque nous avons déjà beaucoup discuté de ces questions, je serai bref.

J'ai pris l'engagement de publier le décret portant création du fonds d'indemnisation des victimes de pesticides très rapidement. Ce sera le cas.

Je ne laisserai personne sous-entendre que l'État, ou l'administration de mon ministère ne respecte pas la volonté du législateur. Nous sommes parfois trop lents – j'accepte cette critique, mais tout le ministère est évidemment républicain et s'aligne sur les lois adoptées par le Parlement.

Je défends ce principe républicain, comme tous les membres de la fonction publique, dont j'ai fait partie.

Ensuite, je ne peux pas laisser dire que rien n'a été fait. Vous le disiez vous-même en 2016, la recherche agronomique prend du temps. Toute la question est désormais de savoir comment aller plus vite. C'est ce que va nous permettre ce plan d'action de 7 millions d'euros, somme plus conséquente que tout ce qui avait été mis sur la table jusqu'à présent, ce qui ne veut pas dire, j'y insiste, que certains se seraient assis sur les décisions et n'auraient pas cherché à trouver des solutions.

Nous évoquerons les fermes DEPHY dans le cadre de la discussion budgétaire. Elles sont dotées de 13 millions d'euros et le véritable enjeu réside selon moi dans la généralisation de ce qui a pu être expérimenté à leur niveau.

Pour reprendre les propos de Frédéric Descrozaille, on aurait sans doute pu faire mieux et trouver une solution, mais est-ce parce que nous n'avons pas de solution que l'on ne doit pas tendre la main à une filière à terre ? Mieux vaut au contraire assumer nos responsabilités face à cet état de fait, en améliorant ce qui peut l'être et en maintenant la pression là où il le faut, sans toutefois renoncer au principe de transition agroécologique de la filière.

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