Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du vendredi 30 octobre 2020 à 15h00
Mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Certains des textes que nous examinons dans cette Assemblée ont vocation à inscrire dans la loi un certain nombre de grands principes, ainsi la loi sur l'interdiction des néonicotinoïdes ; d'autres, à l'inverse, se focalisent sur une infinité de cas particuliers, au point de ressembler à des inventaires à la Prévert. Je me souviens d'un texte récent qui mentionnait aussi bien le miel que la clairette de Die…

Or l'équilibre se trouve à mi-chemin. Les grands principes doivent pouvoir être mis en pratique. C'est tout l'objet de ce projet de loi qui entend répondre aux difficultés insurmontables rencontrées par les betteraviers pour qui l'interdiction des néonicotinoïdes a sans doute été trop prématurée.

Il témoigne donc du sens des responsabilités du Gouvernement et de celui de nos deux assemblées qui ont travaillé sur le projet de loi. Notre groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés salue le travail de la CMP et s'opposera donc à cette motion de rejet préalable.

Pour autant, au milieu des voix dissonantes, nous appelons votre attention sur certains points. Tout d'abord, trois ans, c'est très court, il va donc falloir agir très vite et ne pas laisser croire à la filière qu'elle pourra, à la fin de ce délai, réclamer une nouvelle dérogation.

Ensuite, il me semble qu'au-delà de la filière betterave, la vraie question est plutôt celle des pollinisateurs et des abeilles, et de la pauvreté écologique de nos plaines céréalières. J'espère que la future PAC – politique agricole commune – nous permettra de lui apporter quelques réponses.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.