Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du vendredi 30 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Défense ; anciens combattants mémoire et liens avec la nation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

La première partie de mon intervention sera consacrée aux sujets que devait aborder Manuéla Kéclard-Mondésir, porte-parole du groupe GDR sur ce budget, retenue en Martinique. Elle souhaitait exprimer, à titre personnel, une intention de vote favorable, en se félicitant de la nouvelle hausse, de 4,5 %, du budget du ministère des armées, porté à 39,2 milliards d'euros, montant qui respecte la trajectoire de la loi de programmation militaire 2019-2025. Dans le cadre de la mission qu'elle a conduite avec Jean-Michel Jacques sur le continuum entre sécurité et développement, elle a constaté sur le terrain, au Sahel, l'importance de l'attente de nos soldats, comme des ONG, et de nos alliés et partenaires, quant à la mission et au rôle de la France à l'étranger. Elle tenait à souligner que ce budget répond à un double constat : celui d'un monde de plus en plus dangereux, où nos soldats sont partout engagés, et celui de l'état où se trouvaient nos armées en 2017.

Elle souhaitait aborder aussi la double exigence que nous devons avoir, de maintenir notre souveraineté et notre indépendance : les événements en Turquie nous la rappellent, comme les tergiversations de l'Union européenne et le désengagement des États-Unis. La Turquie est menaçante, elle dispose d'une armée conséquente et forte. Aussi, bien qu'elle fasse partie de l'OTAN, il ne faut pas baisser la garde. Je partage l'appréciation positive de ma collègue sur le choix de notre solidarité méditerranéenne et européenne avec la Grèce.

Manuéla Kéclard-Mondésir souhaitait aussi insister sur l'importance, dans le contexte actuel, de disposer d'une industrie de défense dynamique et nationale. Les industriels de la défense se sont plaints, rappelle-t-elle, d'être les oubliés du plan de relance, et ils demandent plus de coordination avec le secteur des industries de la défense. Notre industrie de défense est, de plus, confrontée aux réticences croissantes du système bancaire et financier français à accompagner le secteur de la défense, notamment les entreprises qui proposent des solutions de sécurité numérique ou physiques.

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