Intervention de Olivia Gregoire

Séance en hémicycle du mardi 3 novembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Économie sociale et solidaire

Olivia Gregoire, secrétaire d'état chargée de l'économie sociale, solidaire et responsable :

Monsieur Blein, merci de cette question. Pour vous paraphraser, l'économie sociale et solidaire est aussi votre cause, et ce depuis un certain nombre d'années. C'est un sujet que vous connaissez bien, et vous relevez un paradoxe assez fort : cette économie sociale et solidaire est souvent en première ligne pour répondre à la crise, à l'urgence, notamment sociale, mais elle est aussi l'une des premières fragilisées par cette même crise.

Les structures de l'économie sociale et solidaire s'occupent bien souvent plus des autres que d'elles-mêmes. Souvent, elles n'ont pas les équipes ou l'ingénierie suffisante pour aller chercher des aides, manquent de ressources. La première de mes urgences au service de l'ESS est de faire en sorte que ces structures sachent que l'ensemble des mesures économiques valables pour les entreprises, les TPE, les PME, le sont également pour l'intégralité des acteurs de l'économie sociale et solidaire. Alors qu'ils y ont pleinement droit, nous avons aujourd'hui affaire à un problème de non-recours. Nous devons tous ensemble, parlementaires, Gouvernement et administration dans son ensemble, leur faire savoir qu'ils sont éligibles à l'ensemble de ces aides.

Je fais tout pour le faire savoir. Nous avons mis en place un guide, je réactive la cellule de crise avec les têtes de réseau et nous avons fait en sorte que Bercy, par son numéro vert, réponde précisément aux acteurs de l'ESS.

Vous l'avez dit, l'économie sociale et solidaire est une économie à part entière ; c'est aussi une économie à part, qui souffre parfois de la faiblesse de ses fonds propres. C'est pourquoi nous travaillons avec les banques pour leur demander de la bienveillance dans les mois à venir. Nous travaillons sur ce sujet pour permettre que les acteurs de l'ESS puissent passer cette deuxième vague.

Depuis trois mois, l'ESS est de retour à Bercy. Elle y est pour y rester, elle y est pour tout ce qu'elle est et pour tout ce qu'elle fait. C'est une économie des conséquences. Au coeur de la crise, je veux le dire avec force, elle doit avoir accès à l'ensemble des dispositifs d'aide économique.

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