Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du mercredi 4 novembre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Dans une période d'angoisse, le fait pour certains de nos concitoyens de pouvoir pratiquer leur culte constitue une forme de réconfort, celui de se sentir ensemble, de combattre le virus ensemble. Et si, monsieur le rapporteur, nous sommes capables d'organiser, d'un point de vue sanitaire, des cultes – ce qui s'est fait au moment du déconfinement – , nous n'avons pas plus de risques de contamination que quand on travaille dans une usine ou quand on se retrouve sur un chantier dans le secteur du bâtiment et travaux publics – BTP.

Un principe d'interdiction fixé par la loi, des dérogations éventuelles qui viennent d'en haut et qui, en réalité, sont des consignes ministérielles, tout cela ne nous paraît pas relever de la bonne logique. Comme pour les commerces, nous avons le sentiment que la situation n'est pas la même dans toutes les communes de France et que c'est donc à partir du terrain qu'on devrait examiner dans quelles conditions la liberté du culte peut s'exercer. Les préfets et les maires – c'est l'objet de l'amendement d'Agnès Thill – sont les mieux placés pour prendre une décision car il y a de très grandes églises mais aussi, dans certains villages, de toutes petites chapelles où peu de gens peuvent se réunir.

Il nous semblerait donc utile – nous voterons chacun des amendements même si nous avons une préférence pour le no 121 – qu'on laisse les acteurs de terrain définir dans quelles conditions le culte peut être pratiqué selon les religions. L'Assemblée s'honorerait d'ouvrir cette possibilité.

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