Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mercredi 4 novembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Outre-mer

Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer :

La question de l'emploi des jeunes renvoie à plusieurs politiques : l'éducation scolaire – à laquelle nous consacrons, je l'ai dit, des moyens très importants ; l'insertion – le RSMA, qui sauve de nombreux jeunes, rappelons-le, bénéficie chaque année de crédits en augmentation ; la formation et l'apprentissage, qui visent à favoriser l'entrée sur le marché du travail ; enfin, les mécanismes de protection, qui prennent une importance particulière avec la crise que nous connaissons.

Vous m'avez interrogé plus précisément sur les PEC et les CUI. Il convient d'y ajouter les CIE, les contrats d'initiative emploi, qui concernent le secteur marchand – je relève dans votre question un tropisme pour l'emploi public. Dans le cadre du plan de relance, nous allons affecter des moyens considérables aux PEC. La visite que j'avais effectuée au mois d'août à La Réunion m'avait d'ailleurs permis de faire un large tour d'horizon à ce sujet.

En 2021, dans le cadre du plan de relance, 122 000 contrats supplémentaires seront débloqués. Sur ce volume considérable, 20 à 21 % devraient concerner les outre-mer, puisque nous prévoyons de retenir la clé de répartition habituelle. Surtout, nous allons porter à 65 % le taux de prise en charge des PEC par l'État, sachant que les préfets auront la possibilité de moduler ce taux dans la limite de l'enveloppe.

Il convient de mentionner en outre les efforts que nous accomplissons pour augmenter la dotation globale de fonctionnement des collectivités territoriales et les contrats Patient-Cazeneuve que nous allons instaurer. Précisons que l'État accueille lui-même, dans ses services ou ses opérateurs, des jeunes dans le cadre des PEC. Le niveau d'engagement est donc tout à fait considérable.

L'État doit-il prendre en charge les PEC à 100 % ? Notre réponse est non, et nous l'assumons, c'est un ancien maire puis président de conseil départemental qui vous le dit. Si nous voulons que les PEC produisent leurs effets et que l'accompagnement soit approprié, il faut que le contrat entre le jeune bénéficiaire et la collectivité territoriale qui l'accueille soit gagnant-gagnant.

Je crois vous avoir apporté une réponse précise.

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