Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du lundi 9 novembre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission gestion des finances publiques (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Je m'associe évidemment au vibrant hommage rendu par la ministre aux agents de la fonction publique et notamment à ceux de Bercy, mais je m'étonne, avec un tel hommage, que leur nombre se réduise année après année, ce qui donne à penser que l'on peut toujours faire plus avec moins d'agents. Quand j'ai fait cette remarque en commission des finances, le président de la commission et le rapporteur spécial m'ont répondu que les suppressions étaient minimes. En vérité, elles sont non seulement trop importantes chaque année, mais, à force de s'additionner, elles entraînent une hémorragie des emplois qui met en péril l'action du ministère de la transformation et de la fonction publiques et celle de la DGFiP. Depuis vingt ans, 40 000 postes ont été supprimés au sein des différentes administrations de Bercy, soit un quart des effectifs. Or, sur la même période, l'évasion fiscale n'a cessé de progresser – tous les chiffres le montrent.

On nous a dit, en commission, que le nombre des redressements fiscaux avait légèrement augmenté entre 2018 et 2019 : la somme des montants recouvrés au titre du contrôle fiscal serait passée de 8,7 à 11,3 milliards d'euros – ce qui laisse supposer que les agents de la DGFiP sont parvenus à faire plus avec moins.

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