Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du lundi 9 novembre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Écologie développement et mobilité durables

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Monsieur le député, comme vous le savez, la transition énergétique est un pan absolument essentiel de la transition écologique. Nous nous donnons les moyens de cette transition, notamment grâce au plan de relance, mais nous devons agir en suivant une méthode.

Tout d'abord, notre stratégie se déploie selon trois axes : les textes de référence qui fixent les objectifs, puis les moyens pour développer les politiques publiques, et enfin les outils d'évaluation. Pour ce qui est des textes de référence, nous avons posé des règles, que ce soit dans le cadre de la loi énergie-climat promulguée en avril dernier, de la stratégie nationale bas carbone, ou de la programmation pluriannuelle de l'énergie, qui affine les objectifs de la loi et les détaille par enjeux et par filières.

En ce qui concerne les politiques publiques, n'oublions jamais que la transition énergétique passe aussi par une baisse de la consommation d'énergie. De ce point de vue, le travail que nous effectuons en matière de rénovation thermique des logements par exemple est essentiel, car moins nous avons besoin d'énergie, moins nous avons besoin d'en produire. Le plan de relance consacre à ce sujet des moyens d'ampleur que je ne vais pas détailler. La question de la transition énergétique passe aussi par le développement de certaines filières énergétiques – notamment la filière hydrogène, sur laquelle nous mettons 7 milliards d'euros, dont plus de 2 milliards entre 2020 et 2022 – , la décarbonation de l'industrie, ou encore le renforcement des aides à la mobilité électrique.

Quant aux outils d'évaluation, ils existent déjà à plusieurs niveaux. Le Président de la République a érigé un Haut Conseil pour le climat qui, chaque année, rend un rapport totalement indépendant sur les résultats de la politique climatique et la cohérence des politiques, et émet diverses recommandations. Il y a aussi un Observatoire national de la rénovation énergétique – ONRE – qui nous fournira dès 2021 des éléments beaucoup plus précis.

Sur la question du photovoltaïque, je vous répondrai plus précisément lors de l'examen des amendements déposés à ce sujet. Les énergies renouvelables constituent un pan essentiel d'un mix électrique plus équilibré. La programmation pluriannuelle de l'énergie doit nous permettre d'aboutir à ce mix plus équilibré, donc plus solide – car, nous le voyons aujourd'hui, avoir un mix déséquilibré entraîne des risques en matière d'approvisionnement énergétique. Pour cela, nous allons travailler avec les territoires : je pense en effet que nous ne pouvons pas développer les énergies renouvelables sans procéder à une planification sur les territoires.

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