Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Vaccination contre la covid-19

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Je vous remercie beaucoup pour votre question car elle me donne l'occasion de faire le point sur cette annonce du laboratoire Pfizer faite hier. Elle est porteuse d'espoir, ce dont il faut se réjouir, mais doit également susciter la prudence en l'état actuel des connaissances.

Je tiens à rappeler tout d'abord que la France, dès l'apparition de ce virus et en lien avec les travaux conduits par la Commission européenne, s'est très tôt mobilisée pour que les Français aient accès à un maximum de types de candidats vaccins, y compris celui développé par Pfizer mais aussi ceux développés par d'autres sociétés – je pense à AstraZeneca.

Je ne nie pas l'enthousiasme et l'espoir que peuvent susciter des annonces comme celle de Pfizer, mais il faut néanmoins les tempérer car les vaccins contre le covid-19 ne pourront être mis à disposition qu'après avoir satisfait, vous le savez, à toutes les exigences de sécurité. Aujourd'hui, ce laboratoire en est à la phase 3 : les tests ont été faits auprès de 40 000 personnes, 20 000 porteuses du vaccin et 20 000 ayant reçu un placebo ; il y a encore au moins un mois de tests à faire avant que les autorités sanitaires américaines et européennes disposent de l'ensemble des données leur permettant de valider ou non ce vaccin et d'autoriser sa mise sur le marché.

Par conséquent, contrairement à ce que vous dites, madame la députée, notre pays n'est pas en retard, la fin de l'expérimentation se situant à fin décembre ou début janvier dans le meilleur des cas. Et, dans le même temps, la Haute autorité de santé travaille à l'élaboration des recommandations qui permettront de fixer la politique de vaccination et de déterminer les éventuels publics prioritaires pour ce vaccin dans l'Union européenne et, évidemment, dans le du territoire national – on peut penser au public destinataire prioritaire du vaccin pour la grippe, les soignants et les personnes vulnérables. Je conclus en rappelant que, comme le code de la santé publique le prévoit et comme pour chaque vaccin, les modalités d'utilisation seront décidées par le ministre de la santé, après les recommandations de la Haute autorité de santé.

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