Intervention de Florence Parly

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation au sahel

Florence Parly, ministre des armées :

Madame la présidente de la commission de la défense, il y a les perspectives et il y a le bilan. Vous avez mentionné l'opération Bourrasque, marquée par une coordination d'ampleur avec les armées du Niger et du Mali ; ce fut, en effet, une vraie démonstration de force qui a permis, ensemble, de porter des coups sévères à l'État islamique dans le Grand Sahara. Il y a également eu des actions d'opportunité, dont la dernière s'est déroulée ce week-end avec la neutralisation de plus de soixante terroristes grâce à la combinaison de nos moyens aériens, y compris des drones armés, et des forces terrestres – les troupes au sol. Enfin, il y a la force Takuba, composée pour l'instant de forces spéciales françaises et estoniennes, qui a conduit ses premières opérations en soutien des forces armées maliennes. Ces opérations et ces succès confirment, me semble-t-il, que nous sommes sur la bonne voie et qu'il faut donc la poursuivre avec détermination dans les mois à venir.

Pour commencer, je voudrais insister sur l'effort de nos partenaires du Sahel, puisque c'est eux que nous voulons renforcer et aider à s'aguerrir pour reprendre peu à peu le terrain – et j'ai constaté par moi-même que lorsque le terrain est réoccupé, la vie revient.

Il y aura aussi, demain, plus d'Européens au Sahel. La task force Takuba sera renforcée : nos camarades tchèques se préparent à nous rejoindre ; les Suédois doivent également arriver au début de l'année 2021 ; les Italiens devraient fournir des capacités d'évacuation médicale ; le Portugal et l'Ukraine envisagent eux aussi leur participation avec volontarisme. La mission EUTM – la mission de formation de l'Union européenne – sera doublée à l'horizon 2021. La coordination sera renforcée : cet aspect, que vous avez évoqué, est essentiel pour permettre la montée en gamme de la force conjointe et des forces armées nationales.

Il faut aussi continuer à maintenir la pression sur Daech, mais aussi sur Al-Qaïda qui a appelé encore récemment au djihad individuel sur notre sol.

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