Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du vendredi 13 novembre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Après l'article 43

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Lorsqu'au nom du groupe socialiste, j'ai cherché à parler de la HVE que nous défendons depuis des années et qui engage tout de même près de 20 millions d'euros, au plan de relance on m'a renvoyé vers la mission, et à la mission, on m'a expliqué que tout dépendait du plan de relance. Tout cela pour finir avec un article rattaché ! Sur la forme, c'est assez minable pour le débat démocratique. Nous ne pouvons pas en être satisfaits – j'ai écrit à ce sujet au ministre de l'agriculture.

Je pense avoir été pour quelque chose dans le retour de la HVE à l'agenda politique, après l'avoir portée dans le processus législatif ou aux états généraux de l'alimentation. Nous aurions pu avoir davantage de concertation, mais en en son absence, je m'aligne sur la proposition négociée par ma collègue, mais je le dis aux collègues de la majorité : il y a des façons plus intelligentes de construire des politiques publiques, surtout quand elles nous rassemblent.

Si elles nous rassemblent, elles font aussi l'objet de critiques importantes. Je le dis avec respect : une partie du monde de l'agriculture biologique est plutôt hostile à la HVE, alors que d'autres voient la démarche comme une manière de favoriser la conversion en agriculture biologique. De sons côté, la Confédération paysanne a exprimé ses réserves, décrivant la HVE comme du greenwashing.

Pour ma part, je me bats pour la HVE parce que je pense que son cahier des charges va évoluer et qu'elle est l'instrument de transition vers une agriculture plus agro-écologique. Sinon je ne la défendrais pas à cet instant à vos côtés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.