Intervention de Elsa Faucillon

Séance en hémicycle du vendredi 17 novembre 2017 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 40

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

On sait que l'appauvrissement d'un dispositif destiné aux plus modestes, en l'occurrence celui du PTZ, conduit souvent à son extinction. Je rejoins beaucoup des arguments qui ont été évoqués par nos collègues.

Néanmoins, madame Louwagie, il ne s'agit pas d'opposer la province et la région parisienne, ni la ville et la campagne – ce n'est pas la question – , pas plus qu'il ne s'agit d'opposer la campagne des Cévennes et celle de la Vendée. L'opposition pertinente, je crois, est plutôt celle entre les ménages aux revenus modestes et les ménages aux revenus plus élevés. Or le dispositif de recentrage sur les zones tendues prévu à l'article 40 vise uniquement à faire des économies budgétaires et de nouveau, comme dans le cas de la baisse de l'APL – l'aide personnalisée au logement – , sur le dos des plus modestes.

C'est pour cette raison que je suis évidemment circonspecte vis-à-vis de cette proposition, que je trouve pour le moins étonnante, compte tenu des défis que nous devons relever face à la crise du logement. Je suis élue dans les Hauts-de-Seine, c'est-à-dire dans une zone tendue, mais je comprends que, sur les territoires dont nos collègues ont parlé, il soit nécessaire que des gens puissent continuer à vivre et à travailler. Je suis donc également opposée à la mesure proposée.

Enfin, face à la crise du logement actuelle, ce dispositif cumule ses effets avec ceux d'autres dispositions très néfastes pour nos concitoyens les plus modestes.

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