Intervention de Stéphane Peu

Séance en hémicycle du jeudi 19 novembre 2020 à 15h00
Sécurité globale — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Je ne vais pas reprendre tous les arguments que j'ai développés. Autant le dire dès maintenant, alors que nous démarrons l'examen de l'article 7, madame la rapporteure, je n'aime pas la méthode qui consiste à travestir les propos des autres orateurs pour renforcer son argumentation.

Jamais vous ne m'entendrez dire que le secteur de la sécurité privée serait constitué d'un vaste conglomérat d'entreprises pratiquant un esclavage généralisé. Je n'ai jamais dit ça !

J'ai simplement expliqué que le principe de la sous-traitance, dans ce métier, était, dans bien des cas, problématique. Quand le marché prévoit une rémunération à 25 euros de l'heure, et que le sous-traitant reçoit 14 euros de l'heure, pour un métier de pure main-d'oeuvre, oui, il s'agit bien, sinon d'esclavage, du moins d'une exploitation généralisée qui empêche de rémunérer nos concitoyens au salaire légal – nous, législateurs, devrions quand même nous interroger là-dessus !

Nous créons ainsi des conditions favorables au travail illégal ! Comment pouvons-nous assumer cette responsabilité ?

Je connais bien le secteur de la sécurité privée ; j'ai beaucoup de respect pour celui-ci.

Madame la rapporteure, appuyez-vous plutôt sur la force de vos arguments. J'attends toujours que vous nous expliquiez en quoi la sous-traitance, dans ce domaine de pure main-d'oeuvre, dépourvu de technicité, est nécessaire. Je n'ai pas entendu un argument en ce sens, à part celui relatif à la liberté d'entreprendre. Mais je ne vois pas le rapport entre celle-ci et la liberté d'exploiter !

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