Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du vendredi 20 novembre 2020 à 15h00
Sécurité globale — Article 24 (appelé par priorité)

Gérald Darmanin, ministre :

Vous avez invoqué un second argument, monsieur Bernalicis : le procureur Moulins se serait saisi de certains faits, de son propre chef, après avoir visionné des vidéos sur internet. Mais rien ne s'opposera à ce qu'un procureur de la République continue de le faire ! Par ailleurs, indépendamment de mettre une vidéo en ligne, il est toujours possible de s'adresser directement au procureur sans passer par la plateforme Twitter ou Facebook, ce qui fait perdre du temps : une incrimination doit être immédiatement dénoncée au procureur de la République ; c'est en tout cas ce que doit faire un citoyen respectueux du code pénal. Il est d'ailleurs autorisé d'alerter par les deux canaux. N'allez donc pas chercher des loups là où il n'y en a pas.

J'en viens maintenant à votre argumentation, monsieur Houlié. Je n'ai pas dit que j'étais favorable au floutage proposé par certains parlementaires. Je m'excuse d'avoir à me citer moi-même, mais je vous invite à écouter mon intervention sur France info. J'y ai simplement indiqué que, dans le débat parlementaire, certains proposaient le floutage – je pensais en particulier aux amendements du groupe LR ainsi qu'à une remarque de M. Jolivet, qui m'avait dit être intéressé par ce dispositif mais que j'espère ne pas compromettre en l'évoquant – et que le sujet serait discuté. J'ai ajouté d'ailleurs que, devant la haine anti-flic qui s'exprime parfois, il était légitime de se poser la question du floutage : en tant que ministre de l'intérieur, je me la suis posée. Je donnerai cependant un avis défavorable sur les sous-amendements du groupe LR.

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