Intervention de Geneviève Darrieussecq

Séance en hémicycle du mardi 24 novembre 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Effectifs de police dans les alpes-maritimes

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la mémoire et des anciens combattants :

Vous le savez, les attentes des Français sont fortes en matière de sécurité, et le Gouvernement met tout en oeuvre pour y répondre : grâce à des crédits en hausse de 1,7 milliard d'euros depuis 2017, nous renforçons et modernisons les moyens des forces de l'ordre, d'abord sur le plan humain, avec 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, ensuite sur le plan matériel, avec des renouvellements, notamment dans la flotte des véhicules. Nous devons également améliorer les modes d'action et d'organisation, ce qui est tout aussi important. Tel est l'objet, par exemple, du livre blanc de la sécurité intérieure, que le ministre de l'intérieur a rendu public le 16 novembre et qui trace la voie pour améliorer l'efficacité de notre organisation.

Sur la question du terrorisme islamiste, qui, malheureusement, a particulièrement frappé votre département, nous continuerons à renforcer les effectifs des services de renseignement. En outre, d'importantes décisions ont été prises par le Président de la République pour renforcer le contrôle à nos frontières.

Le Premier ministre, lors de son déplacement à Nice, le 25 juillet, a annoncé notamment l'accroissement des effectifs de police dans cette ville. Vous l'avez rappelé et je vous en remercie.

J'en viens aux effectifs de police dans les communes qui vous préoccupent. La circonscription de sécurité publique de Cannes compte aujourd'hui 149 gradés et gardiens de la paix mobilisés au quotidien sur le terrain. Au regard de l'activité enregistrée par les services de police, de la population de la circonscription et des données plus qualitatives portant sur les indicateurs cibles liés par exemple au trafic de stupéfiants, ce chiffre dépasse de sept unités l'effectif souhaitable dans cette circonscription de police. Antibes compte pour sa part 124 gradés et gardiens, soit un chiffre supérieur de sept à la cible. Grasse est à la cible, avec 85 gradés et gardiens de la paix.

J'indique en outre que ces policiers peuvent recevoir, chaque fois que nécessaire, le renfort de près de 180 policiers des unités départementales et, en cas de besoin, celui de forces mobiles. Je rappelle enfin que la police et la gendarmerie se coordonnent sur le terrain, sous l'égide du préfet, dans le cadre de la coordination opérationnelle renforcée dans les agglomérations et les territoires, instituée en 2011.

Soyez assuré que la mobilisation de nos policiers est totale et qu'elle porte ses fruits. Au cours des dix derniers mois, le nombre de faits constatés par la police a diminué de 15 % à l'échelle du département, de 16,7 % à Antibes, de 13 % à Cannes et de 20 % à Grasse – ces chiffres sont néanmoins à prendre avec précaution, compte tenu des périodes de confinement. La police est présente ; la police agit. Bien évidemment, nous veillerons tout particulièrement à ce que les moyens soient pérennisés dans ce territoire, qui mérite toute notre attention.

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