Intervention de Paul-André Colombani

Séance en hémicycle du mardi 24 novembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Vie chère en corse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de la relance, après dix-huit mois d'enquête, le très attendu avis de l'Autorité de la concurrence qui dresse un diagnostic approfondi sur la situation concurrentielle et la cherté de la vie en Corse est enfin paru. Le verdict est sans appel : la Corse, que l'on rendait jusque-là responsable de la cherté de ses produits, en raison de son insularité et de ses routes sinueuses, connaît des situations de monopole – le mot n'est désormais plus tabou. Il s'agit d'un travail très important, puisque ce n'est que le second avis que l'Autorité rend concernant la Corse, depuis sa création, en 1991. Un tel document pourrait d'ailleurs grandement bénéficier aux territoires d'outre-mer, qui connaissent des situations similaires. Ce rapport, disais-je, était très attendu puisque c'est à la demande des élus corses de tous les partis que la préfète de Corse l'a commandé, en décembre 2018, et que l'Autorité de la concurrence a été saisie par M. Bruno Le Maire, en février 2019.

Forte de son expertise, L'Autorité a émis cinq séries de recommandations destinées à animer la concurrence et lutter contre la vie chère en Corse. Si nombre de ces recommandations, concernant la distribution des carburants, la distribution alimentaire et la gestion des déchets, paraissent pertinentes et appellent une mise en oeuvre rapide, on peut émette des réserves concernant la desserte maritime.

S'agissant de la cherté des carburants, la régulation par la libre concurrence semble difficile à mettre en place sur un si petit marché où le nombre d'acteurs a tendance à diminuer encore. L'Autorité préconise ainsi que le Gouvernement puisse réglementer les prix, à l'image de ce qui se fait à La Réunion.

Dans le contexte de la crise économique qui frappe de plein fouet les consommateurs corses, il est impératif d'appliquer au plus vite ces recommandations, qui visent à augmenter leur pouvoir d'achat. Il faudra également rapidement préciser le cadre législatif et réglementaire dans laquelle vous souhaitez inscrire votre démarche. Ma question est donc simple : quand et comment comptez-vous mettre en place ces recommandations ?

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