Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du lundi 30 novembre 2020 à 16h00
Amélioration du système de santé par la confiance et la simplification — Présentation

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

La proposition de loi dont nous allons débattre s'inscrit dans un contexte particulier puisque notre pays affronte depuis bientôt un an une crise sanitaire majeure. Si la France a su faire face, c'est grâce à l'engagement quotidien des soignants qui, aujourd'hui encore, luttent contre le virus dans nos hôpitaux, dans les cabinets médicaux, dans les officines, dans les laboratoires, partout où la situation les appelle. Les applaudissements des Français à vingt heures n'étaient pas dictés par une émotion passagère, ni le fruit d'un buzz comme notre époque peut en produire ; ils traduisaient la reconnaissance sincère et spontanée de nos compatriotes à l'égard de ceux qui les soignent, de ceux qui sont là quand ce qu'ils ont de plus précieux est menacé. Les symboles ont leur importance, les engagements aussi : dès la première vague épidémique, le Président de la République a souhaité que le Gouvernement regarde en face des revendications anciennes défendues par les blouses blanches, et que nous agissions vite et fort pour trouver des solutions à un mal-être qui grandissait, notamment dans l'hôpital public. Ce mal-être, je le connais : il est à l'origine de mon engagement personnel. Je n'ai oublié ni le métier que j'ai pratiqué pendant des années ni mes combats syndicaux en franchissant les portes du Parlement puis celles du ministère. Tout au long du Ségur de la santé, contre les fausses pudeurs, contre les précautions apeurées, j'ai parlé de la case qui figure en bas à droite de la fiche de paye : des revalorisations sans précédent ont été signées le 13 juillet à Matignon. Elles profiteront à l'ensemble des personnels médicaux et paramédicaux de l'hôpital – ou plutôt devrais-je employer le présent puisque, dès le mois de décembre, près de deux millions de soignants percevront 183 euros nets de plus par mois.

Au-delà de la question des revalorisations, le Ségur de la santé a permis d'établir un diagnostic solide et partagé sur l'ensemble de notre système de santé. La donne a changé, autant du fait de l'ambition du Gouvernement depuis 2017 que par la force des choses, cette situation inédite que nous vivons. Aujourd'hui tout est bousculé : il suffit de voir les dépenses consenties ces derniers mois et que l'Assemblée vient d'acter en votant en dernière lecture le budget de la sécurité sociale pour constater que certains dogmes n'ont pas résisté à la gravité des circonstances.

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