J'ajoute à ce qui vient d'être dit que le fait de pouvoir travailler dans leur métier – ou en tout cas dans leur filière professionnelle – pendant les études revêt une grande importance pour les élèves : les trois ans et demi de formation sont parfois longs à supporter pour les familles et les étudiants, auxquelles cette possibilité permet également de financer leurs études. Je peux en témoigner.
L'amendement no 229 vise à inscrire dans la loi la place particulière des sages-femmes dans la conduite des politiques nationales de soins de santé primaire. Comme le note le conseil national de l'ordre des sages-femmes : « Au regard du rapport des 1 000 jours et en adéquation avec les recommandations de la Haute Autorité de santé, il est indispensable que le parcours obstétrical soit coordonné par un professionnel de santé afin d'améliorer la prise en charge des femmes enceintes. Ainsi, la sage-femme référente permettra d'aider les parents à construire leur projet de naissance et de faire le lien avec la maternité, de diminuer les passages aux urgences en étant disponible et à l'écoute dans un climat de confiance, et de rendre effectif le volet anténatal du programme d'accompagnement du retour à domicile – PRADO – en organisant en amont les sorties de maternité. Son rôle est complémentaire de celui du médecin sans se substituer à lui puisqu'elle exerce dans le champ de la physiologie. »
N'est-il pas temps que le rôle et les compétences des sages-femmes soient davantage pris en considération ? C'est l'objet de cet amendement, travaillé avec l'ordre des sages-femmes : il vise à ce que, dans toute situation ne nécessitant pas le recours à l'expertise d'un gynécologue ou d'un gynécologue obstétricien, la patiente puisse, dans un premier temps, accéder aux soins génésiques en rencontrant une sage-femme.