Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 1er décembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le sida

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Merci pour votre question. En cette journée mondiale de lutte contre le sida, j'étais ce matin dans un centre de santé sexuelle d'inspiration communautaire à Paris. Il fait partie des quatre centres expérimentaux qui bénéficient désormais de financements du ministère ; ils visent à aller au plus près des populations à risque, pour les accompagner dans leur démarche active de prévention, de dépistage, de soin et d'accompagnement. J'y ai fait quatre annonces, dont vous avez mentionné certaines.

D'abord – c'est l'affaire de quelques semaines – , les médecins libéraux pourront bientôt prescrire en primo-prescription cette fameuse PrEP, qui limite les risques de contamination au VIH de plusieurs milliers de Français. Ensuite, nous accompagnons les publics les plus fragiles grâce au recours à la polyvalence et à la pluralité : le Ségur de la santé prévoyait 10 millions d'euros d'investissement et de financement pour créer des appartements de coordination thérapeutique. C'est désormais chose faite, ces appartements sont en train de voir le jour. Par ailleurs, je crois à la coopération professionnelle : avec la proposition de loi de Stéphanie Rist, dont nous allons poursuivre l'examen tout à l'heure, nous autorisons les infirmières et les sages-femmes à prescrire aux personnes traitées pour le VIH des examens à visée diagnostic et de suivi. Vous le voyez, nous agissons pour promouvoir la santé pour tous.

Vous avez abordé la question cruciale des discriminations. On ne vit plus avec le VIH comme dans les années 1980 ; la trithérapie réduit considérablement le risque de développer des symptômes et de transmettre la maladie. Il faut changer l'image des personnes atteintes dans notre société, et leur permettre de vivre une vie la plus normale possible, en commençant par le regard que nous portons sur elles et par un accompagnement de tous les instants.

C'est aussi l'objet de cette journée, monsieur le député ; 6 000 contaminations par an, c'est trop, il faut encore promouvoir le préservatif et la PrEP pour les personnes qui s'estiment en situation de risque. Nous devons continuer d'avancer. Chaque fois que des verrous s'y opposeront, vous pouvez compter sur moi pour les faire sauter, en lien avec les associations, qui font dans notre pays un travail remarquable, depuis des décennies.

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