Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mercredi 2 décembre 2020 à 15h00
Réforme de l'adoption — Présentation

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

… afin de mieux harmoniser et coordonner le code civil et le code de l'action sociale et des familles, et donc de préserver la parfaite lisibilité de ces questions. Soyons au rendez-vous de ces évolutions, sans nous enfermer dans des oppositions qui n'ont pas lieu d'être entre adoption nationale et adoption internationale, enfants et parents, couples mariés et non mariés, anciens et modernes. Nous devons nous rassembler autour d'une seule exigence : l'intérêt de l'enfant.

Être parent est une expérience unique ; il n'y a pas deux parentalités qui se ressemblent, mais autant de parentalités qu'il y a de familles, d'enfants et de parents. Il n'existe pas de parcours tout tracé, identique d'une famille à une autre. C'est pourquoi le Gouvernement travaille, en ce moment même, dans le cadre de la démarche Les 1 000 premiers jours, à la définition de parcours adaptés prenant en considération les spécificités de chaque situation. Ce sera le cas s'agissant de l'adoption, avec la définition d'un parcours spécifique dont les premières grandes modalités ont été annoncées, complétant la proposition de loi : allongement du congé d'adoption de dix à seize semaines ; meilleure articulation avec l'école, pour favoriser la création du lien affectif ; accompagnement en santé spécifique des enfants adoptés. Ces dispositions – que vous avez déjà votées dans la loi de financement de la sécurité sociale, ou qui sont en cours d'élaboration par le Gouvernement – , compléteront utilement les évolutions fondamentales que comporte la proposition de loi, au plus grand bénéfice des enfants – eux pour qui l'adoption ouvre un horizon, gage d'épanouissement.

C'est tout le paradoxe et la richesse du texte : derrière une apparence technique, il touche intimement chacun d'entre nous, car il nous renvoie, d'une façon ou d'une autre, à notre propre histoire ou à celle de nos proches. Il en fut de même lorsque vous avez débattu de l'ouverture de la procréation médicalement assistée, de l'accès aux origines, dans le cadre du projet de loi relatif à la bioéthique, ou encore de la douloureuse thématique du deuil d'enfant. Ce sera encore le cas aujourd'hui. Avant d'être des législateurs, nous sommes des hommes et des femmes qui ont été confrontés à ces histoires, à ces parcours souvent délicats, parfois jalonnés de drames, mais où la résilience des principaux concernés surprend toujours. Nourrissons le débat par nos expériences, mais sachons aussi, parfois, nous en détacher. Suivons ensemble la seule boussole qui vaille : celle de l'intérêt supérieur de l'enfant.

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