Intervention de Gabriel Serville

Séance en hémicycle du mercredi 2 décembre 2020 à 21h00
Assemblée de guyane — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Nous sommes réunis ce soir pour entériner l'augmentation du nombre de conseillers à l'assemblée de Guyane et leur répartition par section, dans la perspective des élections de l'année prochaine. Notre assemblée délibérante passera donc de cinquante et un à cinquante-cinq conseillers.

Au rythme actuel de croissance démographique, un nouveau cap pourrait même être franchi lors des élections suivantes, puisque la Guyane comptait déjà 290 000 habitants au 1er janvier. J'utilise le conditionnel car notre réflexion collective sur l'évolution statutaire de la Guyane ouvre l'espoir que le mode de scrutin actuellement en vigueur dans ce territoire sera utilisé pour la dernière fois lors des élections de 2021.

Puisque quasiment tout a été déjà dit, je me permettrai d'élargir la vision de notre assemblée. Voyez-vous, chers collègues, la Guyane est prête aujourd'hui à prendre son envol pour occuper la place qui lui revient au sein de la République, ce qui lui permettra de s'épanouir dans le respect de ses singularités. Il n'est plus possible de croire que la Guyane, territoire d'Amérique du Sud situé à plus de 7 000 kilomètres de Paris, peut être administrée comme l'est la Drôme, le Nord ou le Pas-de-Calais. Il est donc temps de reconnaître avec humilité, mais avec le sens des responsabilités, les limites voire l'échec de l'idéal assimilationniste qui relègue la nécessaire différenciation territoriale au rang de slogan chimérique. Affirmer cela ne relève nullement de l'idéologie, mais d'un pragmatisme absolu. C'est un fait avéré que le système actuel ne fonctionne plus, si tant est qu'il ait réellement fonctionné un jour.

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