Intervention de Régis Juanico

Séance en hémicycle du lundi 7 décembre 2020 à 16h00
Code mondial antidopage et lutte contre le dopage — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

S'agissant des lanceurs d'alerte, la nouvelle version du code n'est pas un outil de protection en soi. Il s'agit surtout de créer une sanction pour les individus qui menacent et intimident les informateurs. Cette différence d'appréciation est problématique dans le processus d'enquête et dans l'anticipation des cas de dopage.

Même si le recours à l'ordonnance est critiquable, nous considérons, compte tenu de l'urgence, rappelée à de multiples reprises avec force dans l'hémicycle par Marie-George Buffet, qu'il est indispensable aujourd'hui, pour mettre notre droit en conformité avec le code mondial antidopage, ainsi que pour corriger les irrégularités identifiées, d'en passer par ce moyen.

Sur la question fondamentale de la lutte contre le dopage, la France ne peut se permettre de s'exposer à des sanctions internationales. Si la probabilité de sanctions immédiates est faible, nous ne pouvons pas perdre en crédibilité et en légitimité à l'approche de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 – nous avons eu l'occasion de le rappeler, avec mon collègue Stéphane Testé, en commission.

Le but est de créer un dispositif de lutte contre le dopage performant et d'anticiper les risques bien à l'avance. L'AFLD doit se conformer aux standards internationaux afin d'être opérationnelle et d'accompagner au mieux toute une génération, qui ne demande d'ailleurs que cela.

C'est pourquoi le groupe Socialistes et apparentés votera en faveur de ce projet de loi.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.